Au point de presse de la C.D.T., du vendredi 22 juin 2012 à son siège de Limete, Guy Kuku Gedila, président de ce syndicat a souligné que le décret n˚ 07/10 du 18 septembre 2007 abrogé est un instrument du dialogue social qui a comme objectif principal de consolider la paix sociale, d’assurer l’implication et l’adhésion des masses laborieuses. Cela va de pair avec la croissance du développement en émettant des avis sur les grandes orientations économiques à forte incidence sociale.Selon Guy KUKU, cet acquis créé à la suite des résultats des concertations inter-ministérielles, des partenaires sociaux, de la proposition conjointe du ministère de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale et celui de la Fonction Publique, après débat au conseil des ministres, ne pouvait pas être supprimé d’autorité et de manière unilatérale sans consultation préalable des partenaires concernés.
La C.D.T déplore en outre, le fait que le Premier Ministre n’ait pas évoqué les raisons à la base de ces décisions. Et pourtant, la C.P.D.S, donne la possibilité d’engager le dialogue à tout moment qu’il y a des problèmes sociaux afin d’éviter aux syndicats de descendre dans la rue. Curieusement, cette décision intervient au moment où les dossiers cruciaux, tels que celui des 24 entreprises victimes de pillages et des licenciements massifs des années 1990 devaient aboutir. La confédération fustige aussi sur le flou artistique du gouvernement de la RD Congo, qui ne semble pas prendre ses responsabilités face à la violence, aux viols, aux tueries et autres exactions perpétrées dans les provinces du Nord et Sud Kivu. Elle en appelle au gouvernement d’informer pleinement le peuple congolais sur ce qui se passe à l’Est où les principales victimes sont des masses laborieuses, et les femmes et surtout les enfants surexploités dans les mines depuis plus de quinze ans.En ce qui concerne la mise en circulation des billets à valeur faciale élevée par la Banque Centrale du Congo (B.C.C.), la C.D.T. demande au gouvernement de se réserver face à cela car ces grosses coupures créeront la hausse des prix sur le marché.
Jacques Kashala et Christelle MokandoStagiaires/IFASIC
Source : Le potentiel online.net